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Le Massif de l'Isalo
Reprise de la RN7 jusqu'à Fianarantsoa et puis le
lendemain jusqu'au Massif de l'Isalo. La progression sur la national n'est pas très
rapide car y'a plein de virolo et les mini-bus ne sont pas vraiment adapté en plus une
section de 40km n'a jamais été goudronée... En route on s'arrête dans un petit parc,
abritant les premier lémuriens que nous verront. Un peu comme les koala, ça passe sont
existence velue à bouffer de l'eucalyptus... par
contre il n'est pas aussi endormis que sont cousin
australien....
Un fois passé la "porte du sud" nous
quittons la région des hauts plateaux et sont massifs montagneux, pour rejoindre les
steppes du sud. Ici, le regard ce perd sur l'horizon à contempler des hectares de
steppes... brûlées. Toutes cette surface brûlée, ça impressionne. Les rizières se
font rares mais les troupeaux de Zébu sont un peu plus nombreux... Arrivée en soirée à
l'Isalo Ranch, constitué de bungalow en terre rouge face au
massif de l'Isalo, avec un p'tit couché de soleil en prime... on n'peut pas demandé
mieux!
Première journée d'une série de cinq jours de
randonnée a travers l'Isalo. Visite de canyon des Makis (ou canyon des singes). Quelques
lémuriens à la clef, mais surtout une magnifique remontée de canyon à crapahuter entre
(et sur) les boulets, sables, arbres et autres rochers qui jonche ce magnifique dédale.
Le soir, nous retrouvons les mini-bus à coté du
bivouac, notre cuisto mais surtout une trentaine de porteur qui nous accompagnerons
pendant les prochains jours. Naivo nous régale avec une goulasch de zébu. Certains
porteurs sortent leurs guitares et nous entament quelques chansons de leurs cru... On
essaye bien de se montrer à la hauteur en poussant la chansonnette, mais le résultat
coté occidentale est franchement catastrophique.
Le deuxième jour commence par gravir sur le
massif avec un premier déniveler de 300m. Bien que partit avant les porteurs, ceci ont
vite fait de nous dépasser et nous attendront régulièrement à l'ombre d'un tapia (qui
ressemble à un olivier). Les prochains jours on restera (plus ou moins) aux mêmes
altitudes, un peu au dessus de 1'000m). Un fois arrivé sur les hauteurs ( et aussi tout
au long des prochains jours) un double spectacle s'offre à mes yeux. A certain moments
les vastes plaines malgaches sont visibles, parsemé de savanes incendiées, et a d'autre
moment c'est le coté intérieur du massif qui ce dévoile avec ses somets tout érodé,
les plaines d'altitudes recouvertes de hautes herbes et les canyons vertigineux de par
leurs hauteur.
Bien que la chaleur est oppressante, on est
bichonnés. Jugez un peux: chaque jour une pose (matin et après-midi) avec de l'ananas
frais. A midi, Naivo, nous prépare une salade de légumes avec légumes cuit (cuit pour
les pauv' p'tit estomacs européen) et patates (ou autres féculent). A midi, quand on
arrive, une natte est posée dans un coin d'ombre entouré de matelas de sol. Le soir les
tentes sont déjà montées, y'a plus qu'a s'installer pour
l'apéro...
La randonnée du jour nous emmène dans des
décors fantastique: collines érodées, plaine de fougère, coins ombragés couvert de
Tapia, petite grimpette pour franchir un col ou longue descente pour traverser une plaine.
On ne fait jamais plus de 200m de dénivelé ! Toute la nourriture est transportée,
fraîche, par les porteurs. Tellement fraîche que les poules pour la repas du soir sont
vivantes ! D'ailleurs une des poules se barre, discrètement vu qu'elles sont
attachées aux pattes. Quand "l'évasion" est constatée, un porteur part à sa
recherche et finit par la retrouver au dernier coin de pause.
Le point fort de la journée: alors que le soleil
baisse sur l'horizon et que les couleur sont plus chaudes, nous traversons une grande
plaine d'herbes dorées se perdant de vue sur l'horizon. Les herbes, hautes, nous arrivent
à la poitrine, renforçant cet aspect de mer de blé. Nous arrivons ensuite
rapidement à notre lieu de bivouac. Sur un replat, face à un
magnifique canyon. Musique et ambiance malgache.
La troisième journée de marche nous oblige a
contourner une séries de canyons et a rallonger passablement la distance à parcourir. Le
soleil tape déjà fort et bien qu'il n'y a que peu de déniveler, la progression n'est
pas rapide. Pause à interval régulier et petite sieste à midi. La dernière
plaine de hautes herbes est interminable, mais au bout il y à une rivière autour de
laquelle pousse des manguiers aux feuilles sombres et quelques
rares palmier. Baignade dans la rivière et bivouac dans une
petite
clairière.
Naivo est toujours au top au niveau de la cuisine
et la musique est toujours présente. Par contre les moustiques et autres insectes sont
aussi de la partie !
Le lendemain est une longue montée douce sous un
cagnard d'enfer! La première heure est fraîche, mais c'est la seule !
Nombreuses pauses pour compenser la chaleur: Les porteurs parcourrons en une heure est
demie la distance que nous autres Vazaha (termes non péjoratifs pour designer les blancs)
allons prendre près de quatre heures à parcourir ! Après une longue
sieste sous les tapias pour laisser passer le gros de la
chaleur, nous repartons pour encore une heure et demi de marche cool pour arriver au
bivouac.
Nous surplombant une vaste plaine... qui flambe !
C'est vrai que
c'est à l'autre bout, à plusieurs kilomètres, et on garde un
oeil
inquiet sur la progression, mais le front n'avance pas vers
nous.
Olivier réussit l'exploit de foutre le feu à la savane a
moins de 200m du bivouac en voulant détruire son PQ ! Petit moment de stress
jusqu'à la maîtrise de l'incendie par Olivier et les porteurs arrivés en renfort.
Dernier jour de notre périple dans l'Isalo, les
porteurs partent
dard-dard et on ne les reverra qu'en fin d'après-midi lors de
la paye. Pour notre part, ballade tranquille dans divers georges, larges puis étroites.
Le paysage ici change. Les hautes herbes sont moins présentes et les arbres plus variés.
Les parois des georges sont multicolore, mais toujours pas de faune. On arrive rapidement
au point phare de la journée: une piscine naturelle,
creusée dans le roc et entourée de palmier. Naivo nous attend
au camping voisin avec un bon taboulé. Petite sieste et dernière heure de marche vers
l'hôtel "Isalo Ranch". Dans les dernière gorges, l'eau est plus
présente et la végétation luxuriante... dans le lit de la rivière.
Une fois arrivé à l'hôtel, les porteurs sont
payés et une tournée général est offerte. Plusieurs d'entre nous voulons remettre
t-shirts, chaussures, pull, stylos ou autres articles de "nécessité". Une
tombola est organisée où les noms des porteurs sont tirés au sort. Ils choisissent
ensuites leur lot. Les chaussures sont les premières à partir ! Comme quoi c'n'est
pas par choix qu'ils se promènent en tongs ou en baskets pourries. |